Tu m'aimes? Alors, blogue-moi !

Je viens d’être confronté à ce genre de message : “Vous avez aimez cette vidéo? Alors, bloguez-la!”.  Pas bête après tout…  Eh ben voilà, il suffisait de demander!
Dans le métier de communicateur, ce qu’on appelle le Call To Action (l’invitation à faire réagir le destinataire et donc le but initial de la communication soi : participer à un concours, répondre à l’email, accepter une interview, acheter ce produit…) est rarement aussi explicite, souvent déguisé en circonvolutions pour faire “sympa” ou moins commercial…
Or, je suis convaincu que ce qui n’est pas clair énerve… On a tout intérêt à demander les choses très simplement.La preuve, qu’est-ce que je suis en train de faire, là ? A retenir…
Voyons si ça marche maintenant? Eh bien, euh non, pas génial… Ca n’affiche que le lien… Y a peut-être un truc pourri dans leur code pour qu’il ne s’affiche pas bien dans WordPress… Il n’affiche que le lien. Allez-y quand même, la vidéo est sympa !
Découvrez Poelvoorde et Carré tournent “Les émotifs anonymes” sur Culturebox !

Grand méchant buzz : non à la Zorg Theory !


Tous les métiers ont leurs mythes. Dans le marketing et dans les PR en particulier celui selon lequel il vaut mieux un buzz négatif que pas de buzz du tout a la vie dure…  Je peut-être d’accord avec certains (voir plus bas) qu’un buzz négatif peut amener une entreprise à reconsidérer la manière dont elle communique avec ses publics… Exemple classique : Dell a par su profiter de critiques acerbes sur son support client pour repenser son approche et y intégrer une dimension social media à l’époque très innovante… Mais de là à se réjouir que l’on soit l’objet du caballe sur le web, du positif à du buzz négatif…
Récemment cet adage à la mords-moi le buzz a encore été évoqué pour défendre l’indéfendable : une action virale qui a tourné court par un démontage en règle de blogosphère belge et ces messieurs du viral marketing de nous dire en substance : “Tant mieux, c’est ce qu’on voulait obtenir. On casse notre client, tant pis. Tant qu’on en parle, c’est bon !”.
Par contre je suis convaincu le mythe du “buzz négatif-positif”  est en grande partie entretenu par ces mêmes marketeux, marketeuses, communicantes et communicants qui :
– devront s’employer à gérer la crise et à conseiller à leurs clients de la meilleure manière (la caisse, c’est par ici…)
– dans le cas des agences web, elles verront les visites du site du client exploser (et dont leur ROI augmenter)…
– devront reconstruire l’image du client (pour votre facilité, une deuxième caisse vient d’ouvrir, merci).
La Zorg Theory

Comme le montre Zorg dans le Cinquième Élément (j’aime pas le film mais j’adore Gary Oldman), la destruction d’un verre, d’une image, d’une réputation ou de quoi que ce soit implique un besoin de réparer et donc de l’activité… Vous aurez saisi l’analogie avec ce qui nous occupe…

 [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=krcNIWPkNzA]
Quelques liens
Comment gérer un buzz négatif par Michelle Blanc ou quelques étapes et conseils pour tenter d’inverser la spirale négative d’un buzz malveillant.
Le buzz négatif est plus positif que l’absence de dialogue par Cédric Deniaux – Selon Cédric, le buzz négatif a ceci de positif qu’il incite les marques qui en sont victimes à revoir leur copie et à réinstaurer un meilleur diaglogue avec leurs publics. Ce qui est bien-sûr positif en soi mais faut-il en arriver là ?
Buzz négatifs célèbres : Dell (le cas d’étude par excellence), United Airlines, Comcast,

 

Quand la connaissance devient pouvoir

Samedi dernier, j’ai bien failli me couper en me rasant en écoutant Transversales, l’excellente émission de reportages de la rédaction de Première (radio publique belge) sur la rentrée scolaire.
De  jeunes profs y témoignaient de la difficulté des premières années de carrière. Ils étaient unanimes. Les premières années, c’est l’enfer ! Il faut TOUT créer ! « Chaque leçon doit être préparée, on part de rien, on est seuls, on ne nous aide pas »…
Comment une telle situation est-elle possible ? Comment ne capitalise-t-on pas le travail que tout enseignant doit faire un jour pour en faire profiter d’autres ? Pourquoi laisse-t-on des milliers de jeunes enseignants se prendre la tête sur les mêmes programmes pour préparer (presque) les mêmes leçons ? Si tout cela est vrai, aAu nom de quoi laisse-t-on de jeunes enseignants commencer leur carrière en enfer, quitte à les laisser se dégoûter du métier ? Une telle absurdité m’échappe. Cela tient presque du bizutage. « Tu passeras par là, comme tous tes confrères et consœurs avant toi». Quelle énergie et quelles sommes colossales gaspillées pour un secteur qui n’a déjà pas trop d’argent…
Cela démontre encore souvent que le savoir, l’information, la connaissance dans certains milieux / entreprises / services sont encore utilisés comme outil de pouvoir !
Exemple typique : Le vendeur qui a découvert l’argument de vente qui cartonne et qui se le garde sous le coude pour être certain qu’il réalisera les meilleurs chiffres de son équipe.
Le grand perdant dans tout ça, c’est l’entreprise / la communauté de savoir qui perd de nombreuses chances d’enrichir ses connaissances, de travailler mieux et plus efficacement et donc de progresser.
Bien-sûr de nouveaux outils de collaboration et de partage de connaissance existent (Wiki, social bookmarking, tagging,…). Mais avant d’investir dans ces outils, il y a surtout un travail de changement de culture à opérer afin d’amener chacun à compendre qu’en œuvrant à l’enrichissement de la communauté, il œuvre à sa propre progression… « Changement de culture », comme je disais…
Ci-dessous, une chouette étude de cas sur une expérience d’implémentation de Wiki menée au Québec, avec des conclusions très intéressantes..

Pour vous convaincre des bienfaits et des avantages des outils de collaboration, je vous renvoie vers Entreprise Globale, l’excellent site sur la nouvelle entreprise qui également propose de nombreux cas d’étude sur les nouvelles pratiques de collaboration en entreprises.
Le lien vers le podcast de Transversales du 19/09/09

Live-blogging : mode d'emploi !

Récemment, j’ai eu l’opportunité d’être invité à live-bloguer pour un de nos clients. L’expérience étant super chouette, je me permets de la partager avec vous.
L’objectif était de rendre compte en « live » d’un débat sur la politique européenne des transports. Pas folichon a priori mais ça été, encore une fois, une super expérience.
Là où j’ai vraiment pris mon pied, c’est que cela a été un superbe exercice de jonglage multimedia, multicontenus et multi-bloggeurs (nous étions à trois à live-bloguer). Tout en visant un objectif : offrir aux personnes qui suivaient le live-blogging une expérience non pas semblable à celle qu’ils auraient vécue s’ils avaient été dans la salle mais d’immédiatement saisir les enjeux du débat et les points de vues des membres du panel.
Voici quelques leçons que je tire de cette expérience :

  1. Préparation-préparation-préparation !
    a. Prévenir les publics intéressés de la possibilité de suivre le débat en ligne. (Pas trop tôt, pour qu’il y ait tout de même du public dans la salle).
    b. Se munir-vous d’informations qui situent très simplement les enjeux du débat (statistiques, profils LinkedIn des intervenants, leurs prises de position précédentes…). Cela vous aidera à avoir une réserve de contenu pertinente en cas de besoin.
    c. Tester l’application de Live-Blogging bien à temps (j’ai utilisé CoverItLive et j’en suis très content).
  2. Contextualiser !
    a. Accueillir laudience et présenter les enjeux du débat. Essayez de demander au modérateur s’il n’a pas quelques questions à vous proposer à l’avance ou ses ambitions quant au débat.
    b. Pour chaque intervention, préciser l’auteur et si possible, associer cette intervention avec une information de background (statistiques, cadre législatif, programme d’un parti politique…). Cela aidera le public à ne pas perdre le fil.
  3. Aller à l’essentiel
    a. Surtout ne pas essayer de rapporter tout ce qui se dit, c’est impossible. Identifier les phrases qui, reproduites telles quelles, résument bien le point de vue de leur auteur.
  4. Inviter à interagir
    a. Demander à celles et ceux qui suivent le blogging s’ils souhaitent poser des questions
    b. Sonder leur opinion grâce aux minis-sondages (disponible dans CoverItLive)
  5. Varier les contenus et les formats
    a. Photos, vidéos, questions, citations, statistiques, sondages, humour… Cela stimule votre audience !

Quelques références :
http://timmybrister.com/2008/03/16/live-blogging-tips/  – Tips & Tricks sur le live-blogging
http://www.cybersoc.com/2008/06/10-tips-for-liv.html – D’autres tips & trickshttp://hvytk.blogspot.com/search?updated-max=2008-04-15T00%3A37%3A00-07%3A00 – Live-tweeting Vs Live-blogging

Qui des Flamands ou des Wallons buzzent le plus?

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=PNhaV1M4VGk&hl=en&fs=1&]
Mc Do a lancé hier son buzz : rien à cacher/niks te verbergen.
Le concept : inviter les consommateurs à venir visiter le dimanche 23 août les cuisines du Mc Do pour en démontrer l’irréprochable hygiène. Les grandes marques auraient-elles enfin compris que la transparence serait la vertu essentielle de ceux qui veulent établir un dialogue avec leurs communautés de consommateurs ?

Pour promouvoir l’opération, Mc Do a sorti la grosse artillerie : spot radio, numéro gratuit pour s’inscrire à l’événement, site dédié et vidéo virale

Sous le bon conseil de Patrick Ridremont annonçant l’opé dans le spot, je suis aller jeter un oeil sur les vidéos… C’est sympa, catchy (qui a dit “racoleur”?) et cohérent (Si Mc Do n’a rien à cacher, le comédien non plus et enregistre donc le spot en tenue d’Adam…). C’est pas mal tourné, c’est un peu surjoué et Patrick est visiblement très fier de son corps d’Apollon… Moi, jaloux ? Pô du tout du tout…

Outre le procédé qui tient selon moi relativement bien la route, ce qui m’interpelle, c’est la différence entre les “views” du spot en français (304), comparé à la version flamande (1347)… On pensera qu’a priori, la jolie Flamande dans le plus simple appareil reste plus chouette à regarder que l’ex. Monsieur Efira… Mais de là à justifier plus de 4 fois plus de visites (NB : aucun comment jusqu’ici sur les deux vidéos)… Je dois dire que ça vaut la peine d’être souligné… On n’est qu’au début de la campagne, je vais suivre de prêt l’évolution du buzz…

On en parle dans quelque temps, j’essaierai peut-être même d’avoir l’avis de quelqu’un ayant participé à la campagne… A suivre !
La version flamande :
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=gRolRsaAQYk&hl=en&fs=1&]

Julia: muse "Social Media"

Julia Nunes est un phénomène dont seul le Web a le secret. Elle est américaine, a vingt ans et s’est faite remarquer par ses reprises au ukulélé postées sur YouTube.  Je vous conseille sa reprise de Survivor des Destiny’s Child qui l’a fait connaître.
Plus que son talent de musicienne (sympa sans plus), c’est son charme et un capital sympathie colossal qui ont fait que chacune de ses vidéos sont vues des millions de fois.
Par contre, Julia incarne à elle seule les qualités dont les marques doivent faire preuve pour engager des conversations avec leur(s) public(s) :
Julia est :

  • authentique
  • enthousiaste
  • spontanée
  • a trouvé sa propre voix/e
  • drôle
  • une tchatcheuse incroyable
  • sûre d’elle-même

 

Excellent exemple en images où Julia répond aux questions de ses fans, une vraie leçon pour celles et ceux qui veulent engager la conversation en ligne. Bon, ça rappelle un peu le dialogue interne de Gollum dans  Le Seigneur des Anneaux mais c’est un concentré de bonnes pratiques pour les conversations en ligne :

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=9JaPNKslTxI&hl=en&fs=1&]

Don Diego est aux RP, ce que Zorro est au Buzz…

zorro
 
Rapide, mesurable, viral, le buzz a tout pour plaire aux agences de pub pour présenter rapidement à leurs clients un magnifique rapport reach (personnes en contact avec le buzz /investissement). Si, l’effet d’un buzz sur la popularité d’une marque peut être très positif, il ne faut pas se limiter à ce type de stratégie…
Les relations publiques visent à établir une RELATION la plus positive, durable et régulière possible avec le public auquel elles s’adressent. Or, bien que pourvu d’un sex appeal indéniable, difficile d’établir une relation durable avec un type comme Zorro qui avance masqué et qui disparaît aussi vite qu’il est apparu. Pareil pour le buzzz… Vous pouvez me citer trois récents exemples belges de buzz, comme ça de but en blanc ?… Allez, si… faites un effort : Prototype Experimence, Eternal Moonwalk et le Grand Souffle, moins récent mais auquel j’avais bien accroché…
Par contre, riche, cultivé et pas moche à regarder… Don Diego de la Vega – l’homme qui se cache derrière le héros masqué – est ce qu’on appelle un bon parti. Ce n’est peut-être pas le plus sexy ni le mieux habillé des hidalgos mais avec lui, le mariage fidèle et heureux est garanti… Or, c’est bien de fidélité et de durabilité qu’il s’agit dans les relations publiques quelques soient leurs formes : relation médias, relations bloggers, mailings, communication interne… Et comme dans toutes les relations, celles-ci se construisent grâce à des attentions régulières et adéquates… et de temps une petite surprise style chevauchée endiablée sur le dos du fidèle Tornado pour pimenter le quotidien…
L’analogie vaut ce qu’elle vaut mais je trouve qu’elle a le mérite d’être parlante. Quand j’aurai trouvé comment je peux intégrer le fidèle Bernardo dans ma théorie, je vous le fais savoir 😉