Quand la connaissance devient pouvoir

Samedi dernier, j’ai bien failli me couper en me rasant en écoutant Transversales, l’excellente émission de reportages de la rédaction de Première (radio publique belge) sur la rentrée scolaire.
De  jeunes profs y témoignaient de la difficulté des premières années de carrière. Ils étaient unanimes. Les premières années, c’est l’enfer ! Il faut TOUT créer ! « Chaque leçon doit être préparée, on part de rien, on est seuls, on ne nous aide pas »…
Comment une telle situation est-elle possible ? Comment ne capitalise-t-on pas le travail que tout enseignant doit faire un jour pour en faire profiter d’autres ? Pourquoi laisse-t-on des milliers de jeunes enseignants se prendre la tête sur les mêmes programmes pour préparer (presque) les mêmes leçons ? Si tout cela est vrai, aAu nom de quoi laisse-t-on de jeunes enseignants commencer leur carrière en enfer, quitte à les laisser se dégoûter du métier ? Une telle absurdité m’échappe. Cela tient presque du bizutage. « Tu passeras par là, comme tous tes confrères et consœurs avant toi». Quelle énergie et quelles sommes colossales gaspillées pour un secteur qui n’a déjà pas trop d’argent…
Cela démontre encore souvent que le savoir, l’information, la connaissance dans certains milieux / entreprises / services sont encore utilisés comme outil de pouvoir !
Exemple typique : Le vendeur qui a découvert l’argument de vente qui cartonne et qui se le garde sous le coude pour être certain qu’il réalisera les meilleurs chiffres de son équipe.
Le grand perdant dans tout ça, c’est l’entreprise / la communauté de savoir qui perd de nombreuses chances d’enrichir ses connaissances, de travailler mieux et plus efficacement et donc de progresser.
Bien-sûr de nouveaux outils de collaboration et de partage de connaissance existent (Wiki, social bookmarking, tagging,…). Mais avant d’investir dans ces outils, il y a surtout un travail de changement de culture à opérer afin d’amener chacun à compendre qu’en œuvrant à l’enrichissement de la communauté, il œuvre à sa propre progression… « Changement de culture », comme je disais…
Ci-dessous, une chouette étude de cas sur une expérience d’implémentation de Wiki menée au Québec, avec des conclusions très intéressantes..

Pour vous convaincre des bienfaits et des avantages des outils de collaboration, je vous renvoie vers Entreprise Globale, l’excellent site sur la nouvelle entreprise qui également propose de nombreux cas d’étude sur les nouvelles pratiques de collaboration en entreprises.
Le lien vers le podcast de Transversales du 19/09/09

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3 Comments

  1. Je suis mille fois d’accord avec cette analyse. C’est pour cela notamment que je suis si dubitatif face à la révolution annoncée de Google Wave (http://bit.ly/1ovcWc).
    Par ailleurs, si ça t’intéresse, mon mémoire de fin d’étude traitait de l’utilisation des outils web 2.0 à l’intérieur de l’entreprise (et en particulier dans l’équipe virtuelle). J’y conclu dans cet esprit-là…

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