Meten is weten*

Il y a quelques semaines, Côte d’Or a lancé à grands coups de pubs abribus, radio, internet… son programme de goûteurs officiels de la marque.
Intéressé par la démarche – je suis pas plus fan de chocolat que ça – je me suis dis que ce serait intéressant d’analyser l’opération marketing en servant de cobaye consentant.
Je viens de recevoir mon prermier colis : un ” Bâton découverte Citron Gingembre”. Je vous donnerai mon avis plus tard. C’est pas l’objet de ce post… Par contre, le courrier qui accompagne le petit colis est sans équivoque, je caricature : “OK c’est sympa tout ça, on va vous faire tester un chocolat mais maintenant, c’est à vous de jouer et de nous donner votre avis”.  C’est qui est légitime, c’est pour ça que le programme a été créé.
Par contre, ce que je trouve intéressant, c’est qu’il est évident l’action a été conçue pour être immédiatement mesurable et évaluable. Comment ? En vous invitant à :

  • à créer un profil personnel que vous utiliserez à chaque fois que vous voulez laisser un avis (on sait donc qui vous êtes et combien de fois vous vous êtes connecté)
  • en introduire le code barre du produit que vous avez testé (on sait ce que vous avez testé)
  • à inviter des amis à participer au programme (on sait à qui vous avez envoyé l’info et donc, qui a accepté, qui a refusé)

Pour vous inciter à être un goûteur actif et prosélyte, chaque interaction avec le site de test vous permets de gagner des points – appelés “fèves” – ce qui certes vous offre la possibilté de gagner de merrrrrrrrveilleux cadeaux mais permets également aux concepteurs de l’opération d’en mesurer l’efficacité, la viralité, le taux de pénétration…
On est donc en pleine application de l’adage flamand : “Meten is weten” – que les marketeux appliquent depuis longtemps – mais je pense que les praticiens de la communication devraient penser à l’appliquer plus systématiquement.  Non seulement pour évaluer le résultats de leurs actions mais aussi parce bien souvent gens de communication (responsables PR, consultants…) doivent souvent rendre des comptes aux gens du marketing. En concevant une campagne de sorte à ce quelle soit mesurable, on part donc sur des objectifs clairs, mesurables sur lesquels on peut discuter en parlant le même langage. C’est qui facilite GRANDEMENT la vie !
*Mesurer, c’est savoir !

Mon joli colis

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1 Comment

  1. Ce qui est ennuyeux avec les adages comme ‘meten is weten’ c’est qu’ils sont pris pour une dispense de jugement et peuvent vite servir d’excuse à toutes les dérives. Heureusement, pour chaque diction sentencieux, il en existe un autre qui dit exactement le contraire: ‘not everything that counts can be measured, not everything that can be measured counts’

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