10 trucs pour pitcher comme un dieu. ou plutôt pour éviter de se prendre trop de râteaux avec les journalistes

 

 « Pitcher » dans le langage des RP, cela signifie  proposer un sujet à un journaliste, un bloggeur, etc… Comme toute démarche « push », dont je vous ai déjà parlé, elle a ses limites. Rappel des barèmes : Y a pas de meilleure information que celle dont le/la journaliste a besoin a besoin. Or, quand vous appelez un(e) journaliste pour lui , il/elle ne vous a rien demandé… Voici quelques conseils éprouvés – mais qui n’engagent que moi – pour éviter de se ramasser des râteaux à l’appel… Tous les journalistes qui passeraient par ce post, sont bien entendu invité(e)s à compléter ces conseils.

1.    Présentez-vous convenablement
Quitte à déranger un journaliste, autant lui dire très clairement qui vous êtes et quel est l’objet de votre appel. On écourte trop souvent cette première étape dans le souci de déranger le moins possible. Or, si le journaliste ne comprend pas bien ce que vous lui voulez, ça crée de l’irritation et bonne chance pour l’intéresser à ce que vous avez à lui proposer.
Si vous travaillez en agence, identifiez-vous encore plus clairement : le nom de votre agence ne suffit pas, les journalistes ne sont pas censés les connaître toutes, précisez ce que fait votre agence (RP, pub, PA,…) et pour quel client vous l’appelez. Encore une fois, si votre client est une petite PME qui vient de se lancer, préciser son secteur d’activité. 

 

2.    Soyez très clair sur vos intentions
Une fois la phase de présentation terminée, soyez explicite sur le but de votre appel voire même de ce que vous attendez du journaliste. Très vite vous devez répondre à la question que nous nous posons toutes et tous lorsqu’on notre téléphone sonne :  « Qu’est-ce qu’il/elle me veut ?». Précisez donc explicitement dès le début de l’entretien ce pour quoi vous l’appeler : l’inviter à événement presse, proposer une interview…  Qu’il ou elle sache ce à quoi il ou elle s’engage. 

3.    Connaissez les médias et les journalistes auxquels vous vous adresser
C’est évident. Mais méfiez-vous des évidences. Appeler un(e) journaliste lifestyle pour lui faire visiter un datacenter est non-seulement très bête mais surtout ne contribue pas à votre bonne réputation, celle de votre agence et celle des RP auprès des médias. Lisez les publications auxquelles vous êtes susceptible de vous adresser mais aussi et surtout, essayez de rencontrer personnellement les journalistes. Profitez de toutes les opportunités : événements presse, interviews, conférence pour créer un lien personnel avec les journalistes. Suivre des journalistes sur Twitter/Facebook permet de temps en temps de choper un sujet qui les intéressent ou recherchent des infos de leur apporter un bon plan.

4.    Procurez-vous les calendriers éditoriaux

Afin de proposer de la publicité ciblée à leurs annonceurs, la plupart des régies publicitaires des journaux et magazines préparent des calendriers éditoriaux qui reprennent les dossiers qui vont être traités par la rédaction. Ces calendriers sont souvent disponibles un an à l’avance. S’ils sont d’abord destinés aux agences pub, ces calendriers donnent aux agences RP l’opportunité de proposer aux rédactions des sujets pertinents par rapport aux dossiers traités. Faites-en usage, vous augmenterez

5. Appelez plutôt en début d’après-midi que le matin.
Le matin, les journalistes sont plus souvent soit en réunion de rédaction ou en conférence de presse et donc peu disponibles. Le début d’après-midi est en général un meilleur moment pour les joindre : ils ne sont pas encore trop pressés pour remettre leurs articles comme ils peuvent l’être en fin de journée.

6. Tenez compte des délais d’impression
Ceci vaut particulièrement pour les hebdomadaires et mensuels. Prenez-vous bien à l’avance pour leur proposer des sujets liés à des thématiques saisonnières. Exemple, j’ai contacté les mensuels féminins pour des sujets liés à Noël le mois dernier et j’ai pris mes premiers contacts avec des journalistes d’hebdos féminins il y a quelques semaines.

7. Allumez l’aspirateur à info
A la limite, un contact téléphonique doit tout autant servir à proposer un sujet / une invitation, qu’à obtenir un maximum d’informations, pour préparer votre prochain pitch. Si l’on doit n’appeler les journalistes que lorsque c’est vraiment nécessaire, autant lorsqu’on les a au bout du fil et qu’ils sont disponibles  apprendre à les connaître, apprendre ce qui les fait « ticker »,

8. Ne faites pas de forcing
Si d’emblée vous sentez que vous tombez mal, que le sujet n’intéresse pas le journal ou que vous vous êtes visiblement pas adresser à la bonne personne, laisser tomber et demander quand vous pouvez rappeler ou à qui d’autre de la rédaction vous pouvez vous adresser.

9. Joignez le mail à la parole
Huit fois sur dix, le journaliste vous le demandera lui-même mais une fois l’appel terminé, résumez le contenu et les détails pratiques de votre appel dans un mail. Cela laissera une trace formelle de votre requête.

10. Trouvez votre voix
Appelez un(e) journaliste qui ne vous a rien demander pour un sujet pas toujours folichon (ça arrive, ça fait partie du boulot de RP) relève de la démarche rhétorique, on se lance souvent sans filet… C’est pas toujours évident. Y a pas une seule façon de faire, chacun trouvera sa voix à coups d’essais et tâtonnements. Mais une chose est sûre, soyez authentique, poli et respectueux et tout devrai bien se passer…

Leave a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *