Focus Store: faites entrer la bête dans le Salon!

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J’adore les Podcasts… Au moins autant que Myriam Leroy (eh oui). Donc, quand, en fin d’année dernière, Focus Vif a lancé son podcast culturel Focus Store, je me suis réjoui de retrouver  la langue acérée de la belle Myriam dans mes écouteurs, trop rare depuis son éviction de Pure FM.

Tout d’abord, bravo aux à l’équipe Focus Vif/Store. En ces temps très durs pour la presse, c’est super que des journalistes aillent encore un peu plus au charbon et mouillent le maillot pour leur canard probablement pour pas un clou. Comme la radio, le podcast est un média très intime qui vous rentre dans le creux de l’oreille ; Focus Store donc une belle opportunité pour Focus de créer encore un lien plus fort avec sa communauté de lecteurs. 

Bon, pour le principe, ça donne 5 à 6 journalistes de Focus Vif passent au crible un album, un film, une série, un bouquin en une petite heure. Le line-up : Myriam Leroy aux manettes, le rédac’chef Laurent Raphaël et un spécialiste pour chaque catégorie : Kevin Dochain ou Philippe Cornet pour la musique ; Ysaline Parisis ou Olivier Van Vaerenbergh pour la littérature, Guy Verstraeten ou évidemment Myriam Leroy pour les séries.

Désolé, je n’ai pas pu identifier un réel spécialiste “cinéma”, j’oublie d’ailleurs sûrement l’un ou l’autre chroniqueur.

Voilà le pitch.

“Alors, c’est comment ?”, comme dirait Hughes Dayez à Rudy Léonet.

Pour être honnête,  j’ai failli arrêter les frais après les trois premiers épisodes, tant les participants s’amusait à descendre unaniment tout ce qu’ils chroniquaient avec un cynisme souvent vain.
Par contre, dès le quatrième épisode, j’ai trouvé que les points de vue étaient plus nuancés et donc plus intéressants. Les chroniqueurs sont vraiment bons dans leurs domaines respectifs et d’autre part, Myriam Leroy a tout le charme, la gnaque et le mauvais esprit nécessaires pour introduire, animer le débat et challenger ses collègues avec talent.

Par contre, malheureusement, Focus Store est relativement linéaire dans son format. Et en caricaturant, on pourrait dire que Focus Store, c’est 5 à 6 journaleux intellos qui discutent “culture” entre eux pendant une heure. Pas d’interview, pas de reportage, pas de billets d’humeur, pas de Top, pas de news, pas de jingles…  Bref, ça a souvent tendance à ronronner, ça se prend un poil au sérieux. En un mot, ça sent le Salon. Les débats manquent clairement de prise de distance qui permettrait de générer un peu plus de connivence avec l’auditeur et de l’amener à se sentir impliqué. 

Toute proportion gardée, ce qui fonctionne depuis 20 ans dans un 5 heures Cinéma, c’est le bon mélange des genres “déconnade” et “expertise cinéma”. Ce qui me fait dire qu’il faudrait faire un électron libre, qui viendrait foutre un peu le bordel là-dedans et rendre le podcast plus vivant, moins en roue lib
re, moins “Les Grosses Têtes” chiant…  Personnellement, je verrais bien un bon 
Serge Coosemans  – journaliste chez Focus Vif par ailleurs.

Mais bon… ils doivent y avoir pensé avant moi… Et le Coosemans, m’est avis qu’il faut pouvoir le dompter…

Bref, j’ai le sentiment que pour durer et se faire un public, Focus Vif va devoir un chouïa étoffer son format et inviter ses chroniqueurs à se lâcher un peu.

Pour le reste, si j’ai adopté Focus Store, c’est parce c’est un bon digest de l’actu culturelle, avec de bonnes interventions et que le format podcast me convient très bien pour rattraper mes retards cultureux.

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 http://focus.levif.be/loisirs/divers/focus-store/

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