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4. Il est recommandé de recourir aux méthodes de mesure et d’évaluation tant quantitatives que qualitatives
Plus j’avance dans ma réflexion sur la mesure de l’impact des actions de communication plus je me dis que c’est en grattant sous la surface des résultats que l’on peut apprendre et enrichir sa pratique pour des actions futures. La deuxième version des Barcelona Principles est d’ailleurs une évolution dans ce sens : apprendre à optimiser ses actions. Alors que la première version s’attardait plutôt à comment mesurer le succès ou l’insuccès de ces actions.
Si l’on ne se réfère qu’à des données ou des méthodes quantitatives des actions de communication : nombre d’articles, d’impressions, etc. Certes, on peut prétendre à un succès ou à un échec, pour peut que l’on ait définit le succès en début de parcours… Mais au final, on n’apprend pas grand-chose. Par contre, si l’on identifie la manière dont le message a été reçu auprès du public cible grâce à des interviews, on peut probablement mieux interprétées la valeur de données quantitatives.
En termes de couverture média, il sera également intéressant d’évaluer la pertinence des médias ayant couvert votre histoire selon vos objectifs, d’identifier d’éventuels parties tierces pouvant venir renforcer (ou contredire) votre message.
5. Les équivalences média ne reflètent pas la valeur de la communication
On y est enfin ! Bien que largement utilisées (moi le premier), les équivalences publicitaires sont également décriées pour l’illusion de « retour sur investissement » qu’elles génèrent chez clients externes ou internes.
Ma position actuelle rejoint celle de l’AMEC : les relations presse ne doivent pas être mesurées à l’aune de budget publicitaires soi-disant épargnés. Ces deux formes de communication ne fonctionnent pas du tout de la même façon, n’ont pas les mêmes budgets, ne servent pas toujours les mêmes besoins et ne doivent pas donc pas être comparées.
Les défenseurs des équivalences publicitaires (les AVE’s pour les intimes) arguent qu’elles ont l’avantage de permettre de faire comprendre facilement les rapports RP aux décideurs des entreprises. Devons-nous encore jouer les Tartuffe en utilisant des données qui fournissent une illusion de valeur monétaire à une visibilité médiatique alors que d’autres données sont aujourd’hui disponibles pour attribuer la contribution de cette visibilité médiatique au business de l’organisation.
Pour ma part, je pense que les professionnels des RP font fausse route voire se tirent une balle dans le pied en présentant leur outil de travail sur le seul jour de la visiblité alors que les RP ont un potentiel de contribution au destin de l’entreprise bien plus grand. Un peu comme si aujourd’hui, on résumait un smartphone au seul fait de passer des coups de fil.
6. Les réseaux sociaux peuvent et doivent être mesurés systématiquement avec d’autres canaux médiatiques
Depuis que j’ai lu « The Cluetrain Manifesto », un des premiers ouvrages à décrire le potentiel pour les marques d’engager la conversation en ligne avec leurs clients, je suis convaincu que les réseaux sociaux sont un canal de relations publiques au sens large. Ce sixième principe définit donc qu’ils doivent être mesurés de façon intégrée avec d’autres canaux de communication. Un double-mouvement s’opère entre médias traditionnels et médias sociaux. Il est intéressant de voir que ce qui vit dans les médias classiques percole également sur Twitter, Facebook… et inversément. Mesurer l’impact d’une action de communication « traditionnelles » passe évidemment par une mesurer de l’impact que celle-ci a eu sur les réseaux sociaux. Si elle n’en a pas eu, posez-vous les bonnes questions.
7. L’évaluation et la mesure des résultats des actions doivent être transparente, systématique et valide
Ce dernier principe permet de faire la boucle avec le premier « fixer des buts et des objectifs ». S’il on se fixe des buts, encore faut-il prendre du temps pour les évaluer de façon régulière et donc systématique. Outre un accord sur les objectifs à atteindre, le client (interne ou externe) devrait également être impliqué dans le choix de la méthode utilisée pour mesurer les résultats (et s’il est convaincu que cela passe par des valeurs médias, soit…). Comme souvent dans une relation client, la proactivité dont vous pourrez faire preuve pour anticiper les réunions d’évaluation en dira long sur votre souci de transparence (et donc de confiance) surtout dans les moments difficiles.
Conclusions :
Certes le reporting peut être une partie fastidieuse du boulot mais si vous le prenez comme une opportunité de mieux connaître votre client, ses problématiques et surtout les personnes et groupes de personnes auquel il s’adresse, vous contribuerez à affirmer votre valeur ajoutée. On ne prend de bonnes décisions (et a fortiori) on ne fournit de bons conseils que sur bases de bonnes informations. C’est notre job de collecter les données disponibles qui feront de vous un ou une bon.ne conseillè.re. Le lien avec votre client n’en sera que plus fort et le sens que vous donnez à votre métier également et les résultats qui ressortiront de vos actions futurs plus impactants.
Alors, suivez ces quelques principes, dotez-vous de bons outils qui feront une partie du boulot à votre place et concentrez-vous sur votre métier : fournir des conseils à haute valeur ajoutée à vos clients.